Le cerveau humain, cette magnifique machine, est parfois livré avec des options un peu spéciales. Parmi elles, le TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) et le HPI (Haut Potentiel Intellectuel).
Les deux sont parfois confondus et pourtant, ces sigles n’ont rien à voir. Il est toutefois possible d’être HPI et aussi TDAH… Les deux peuvent cohabiter dans le même cerveau ! 😉
Le TDAH : l’attention en freestyle
Le TDAH, c’est un peu comme un navigateur web avec 47 onglets ouverts en permanence, dont trois jouent une musique qu’on n’arrive pas à localiser. Ce trouble touche la capacité de concentration d’un individu. L’hyperactivité peut être physique ou mentale. On parle alors davantage de « cogitation mentale ».
Le TDAH peut se diviser en trois catégories :
- Le type inattentif : le rêveur, celui qui décroche en plein milieu d’une phrase parce qu’il vient de se souvenir qu’il a oublié son parapluie en 2013…
- Le type hyperactif/impulsif : celui qui parle trop fort, coupe la parole, bouge tout le temps et donne envie aux profs d’inventer des chaises de classe avec ceinture de sécurité (pour ne pas dire camisole…).
- Le type mixte : un délicieux cocktail des deux précédents types. 🍸
Le cerveau TDAH est une Formule 1… sans freins. Il capte tout, mais ne sait pas toujours quoi en faire.
Résultat :
- une difficulté à suivre un plan,
- une tendance à la procrastination (parce que « oh tiens, une vidéo de chat qui joue du piano ! »)
- et une gestion du temps approximative.
Mais attention, le TDAH n’est pas dénuée d’intelligence ! ❌ Il a « simplement » du mal à s’organiser.
Le HPI : un cerveau en surchauffe…
Le Haut Potentiel Intellectuel, ou HPI, c’est un processeur ultra-rapide qui tourne à plein régime en permanence. Les personnes HPI ont un QI supérieur à 130 et une pensée dite « en arborescence », c’est-à-dire présentant des connexions ultra-rapides entre des idées.
Une simple question sur la météo peut les emmener à une réflexion sur l’effet du changement climatique sur la migration des pingouins. Bref, ça part loin.
Contrairement aux idées reçues, être HPI ne signifie pas forcément être un génie en maths ou résoudre des équations dans son bain façon Archimède. Il existe plusieurs formes d’intelligence :
- logique,
- verbale,
- émotionnelle,
- créative…
Le point commun ? Une hypersensibilité accrue souvent associée à un sentiment de décalage avec les autres. Le HPI peut être un élève brillant… ou un cancre. S’il s’ennuie en classe, il décroche et finit par préférer les gribouillis aux leçons de grammaire. Certains se fondent dans la masse, d’autres sont perçus comme « bizarres » ou « prétentieux ».
En réalité, ils sont juste câblés différemment.
Les tests HPI et TDAH : des différences notoires
Alors, comment savoir si on est TDAH, HPI, ou les deux ? Eh bien, ce ne sont pas les mêmes tests qui les diagnostiquent.
- Le TDAH se détecte via des bilans réalisés par des neuropsychologues ou des psychiatres spécialisés. Ces tests évaluent l’attention, l’impulsivité et les fonctions exécutives (planification, organisation, contrôle des émotions… tout ce qui ressemble à une to-do list interne).
- Le HPI est révélé par un test de QI (comme le WISC pour les enfants ou le WAIS pour les adultes). Ce test mesure différentes formes d’intelligence et compare les résultats avec la moyenne de la population.
En résumé :
- Une personne TDAH a un problème de régulation de l’attention et du comportement.
- Une personne HPI est un individu présentant un quotient intellectuel supérieur à la moyenne nationale. Dans les deux cas, le cerveau bouillonne en permanence…
Peut-on être TDAH et HPI en même temps ?
Oh que oui ! C’est même assez fréquent. On appelle ça le « double profil » ou « HPI-TDAH ». Ces personnes ont un cerveau ultra-rapide mais avec un moteur qui cale souvent. Elles sont capables d’avoir des idées brillantes… mais oublient où elles ont mis leurs clés juste après.
À l’inverse, on peut très bien être TDAH sans être HPI, ou HPI sans être TDAH. Il n’y a pas de règle absolue, chaque cerveau est unique.
📍Notez que certains HPI présentant un trouble de l’attention ne sont parfois pas diagnostiqués haut potentiels intellectuelles du fait de ce trouble qui vient fausser les résultats du test. En outre, les petites filles sont bien moins diagnostiqués que les garçons.
En bref !
L’un a du mal à gérer ses fenêtres (TDAH), l’autre ouvre plein d’onglets en même temps (HPI). Parfois, les deux coexistent, ce qui donne un mélange explosif mais fascinant. L’important, c’est de comprendre comment fonctionne son propre système d’exploitation pour mieux vivre avec et exploiter ses forces.
Parce qu’au final, ce sont souvent ces cerveaux qui changent le monde… à condition de ne pas oublier où ils ont posé leurs lunettes. 😉
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