Catégorie : TDAH

  • TDAH : comment vaincre l’insomnie ?

    TDAH : comment vaincre l’insomnie ?

    Les personnes atteintes de TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) savent bien qu’avoir un cerveau toujours en ébullition est déjà compliqué en journée. Mais la nuit ? C’est pire ! Difficulté à s’endormir, réveils nocturnes, sensation de fatigue au réveil et de brouillard mental… Une vraie bataille contre Morphée souvent perdue d’avance.

    Pourquoi tant de troubles du sommeil chez les TDAH, et surtout, comment y remédier ? Décryptons tout cela dans ce nouvel article de ce blog entièrement dédié aux neuroatypiques !


    Pourquoi TDAH et sommeil font-ils rarement bon ménage ?

    Le moment du coucher est la bête noire de nombreuses personnes TDAH… Et voici pourquoi !

    1. Difficulté à s’endormir 🛌

    Pour beaucoup de personnes avec un TDAH, le cerveau ne peut juste pas appuyer sur le bouton « off ». Les pensées fusent dans tous les sens : « Ai-je bien répondu à ce message ? », « Et si je lançais un nouveau projet demain ? », « Tiens, je vais regarder un dernier épisode… ou trois ». Résultat : il est minuit passé, et toujours pas de sommeil en vue.

    2. Réveils nocturnes fréquents 🌒

    Même quand le sommeil arrive, il n’est pas forcément réparateur. Les réveils nocturnes sont courants, avec une sensation d’avoir dormi par petits bouts. Ce sommeil haché laisse une impression de fatigue permanente, très difficile à vivre pour le TDAH.

    3. Énurésie prolongée chez l’enfant 🚻

    Certains enfants TDAH ont des difficultés à contrôler leur vessie la nuit jusqu’à un âge avancé. Ce phénomène parfois gênant pour l’enfant qui grandit est lié à un retard dans le développement du contrôle des impulsions et des fonctions neurologiques responsables de la continence nocturne.

    4. Syndrome des jambes sans repos (ou SJSR) 🦵

    Beaucoup de personnes TDAH souffrent de ce syndrome qui se traduit par une sensation très désagréable dans les jambes qui oblige à bouger constamment, empêchant ainsi de trouver une position confortable pour dormir. Plus rarement, cette envie irrépressible de bouger peut aussi impacter les bras.

    5. Un rythme circadien décalé 🕰️

    Les TDAH ont un rythme interne déréglé. Beaucoup décrivent un pic d’énergie en soirée. Ils fonctionnent en mode noctambule, ce qui les pousse à repousser l’heure du coucher.


    L’insomnie et ses conséquences

    L’insomnie n’est pas qu’un simple inconfort. À long terme, elle accentue les symptômes du TDAH : difficulté à se concentrer, irritabilité, impulsivité accrue… Sans un sommeil suffisant, le cerveau peine encore plus à gérer l’attention et les émotions. 🚨

    Un manque de sommeil entraîne en outre :

    • Une plus grande sensibilité au stress
    • Une augmentation des troubles de l’humeur (anxiété, dépression)
    • Des difficultés de mémoire et d’apprentissage

    Quelles solutions pour mieux dormir quand on est TDAH ?

    ✅Bonne nouvelle : il existe des astuces pour améliorer la qualité du sommeil.

    ❌Mauvaise nouvelle : elles ne marchent pas sur tout le monde, car chaque personne TDAH est unique. Mais ça vaut le coup d’essayer !

    1. Une routine du coucher stricte

    Le cerveau TDAH aime la nouveauté… mais pas quand il s’agit de dormir. Créer une routine et s’y tenir peut vraiment aider :

    • Aller au lit à la même heure chaque soir (même le week-end !)
    • Éviter les écrans au moins 1 heure avant (la lumière bleue empêche la production de mélatonine, l’hormone du sommeil)
    • Instaurer un rituel apaisant : lecture, méditation, musique douce

    2. Optimiser l’environnement de sommeil

    Un bon sommeil, ça passe aussi par un espace propice :

    • Une chambre obscure et fraîche (18 maxi° C, c’est l’idéal)
    • Limiter les bruits (bouchons d’oreille ou bruit blanc si besoin)
    • Un matelas confortable pour éviter de se réveiller toutes les heures avec un mal de dos indésirable.

    3. Faire attention à l’alimentation

    Ce qu’on mange et boit influence le sommeil :

    • Éviter la caféine l’après-midi (ainsi que le thé et le chocolat)
    • Limiter l’alcool et les repas trop lourds le soir
    • Favoriser des aliments riches en magnésium et en tryptophane (amandes, bananes, yaourt nature…)

    4. Bouger, mais pas trop tard…

    L’exercice physique aide énormément à évacuer l’excès d’énergie, mais attention à ne pas s’entraîner trop tard, sous peine d’être encore plus réveillé.

    5. Tester des techniques de relaxation

    Les TDAH ont souvent du mal à « éteindre » leur cerveau. Quelques méthodes peuvent les aider :

    • Méditation guidée ou respiration profonde
    • Yoga doux ou étirements
    • Cohérence cardiaque (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes, pendant 5 minutes)

    6. La mélatonine : une aide possible

    Certains trouvent un soulagement avec des suppléments de mélatonine, qui aident à recalibrer l’horloge interne. Mais attention, cela doit être testé avec un avis médical !


    En bref !

    Le sommeil chez le TDAH est un sujet compliqué, pour ne pas dire douloureux… mais pas impossible à améliorer.

    Si les insomnies persistent, consulter un professionnel peut être une bonne option, notamment pour vérifier si la mise en place d’un traitement médicamenteux est nécessaire ou non.

    L’important est d’adopter une approche adaptée à son propre fonctionnement. Un peu d’expérimentation, beaucoup de patience… et peut-être enfin des nuits plus reposantes. 😴

    Good night !

  • Vivre avec un conjoint TDAH : le guide pour survivre

    Aimer quelqu’un atteint de TDAH, c’est découvrir un univers fascinant, plein de spontanéité et d’idées lumineuses. Mais soyons honnêtes : si vous êtes du genre organisé et rationnel, il y a des jours où vous aurez envie de vous rouler en boule sous une couverture ou de vous arracher les cheveux (ou ceux qu’il vous reste).

    Comment survivre (et s’épanouir) dans cette relation ? Voici quelques conseils.

    PS : si vous êtes TDAH vous-même, n’hésitez pas à partager ce contenu à votre moitié. 😉


    A quoi ressemble le quotidien avec un conjoint TDAH ?

    La vie de couple avec une personne atteinte d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité est mouvementée.

    1. Une organisation… très approximative

    Les personnes atteintes de TDAH ne sont pas des modèles de gestion des tâches ni d’optimisation du temps. Votre moitié oublie systématiquement les anniversaires, perd ses clés toutes les 12 minutes et se rappelle de quelque chose d’important… 3 jours trop tard ?

    Normal.

    Leur cerveau fonctionne en freestyle et la gestion du temps est un concept abstrait.

    👌La solution : Accepter que l’ordre et la rigueur ne seront jamais son fort. Optez pour des rappels, des post-it, et surtout, de la patience. Beaucoup de patience…

    2. L’impulsivité… un double tranchant

    Avec un conjoint TDAH, chaque journée est une nouvelle surprise. Un week-end improvisé, un projet démarré sur un coup de tête… et abandonné 48h après. C’est excitant au début, mais très vite épuisant.

    Les discussions peuvent partir dans tous les sens, et les décisions prises sur un coup de tête un véritable défi à relever.

    👌La solution : Trouver le bon équilibre entre spontanéité et stabilité. Laissez de la place à l’improvisation, mais fixez aussi quelques limites pour éviter de vivre sur des montagnes russes permanentes.

    3. L’attention sélective… ou l’art d’être dans sa bulle

    Votre partenaire peut être hyper-focalisé sur un projet, oubliant jusqu’à votre propre existence, puis totalement distrait pendant une conversation importante. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. Et son TDAH n’est pas l’excuse qu’il a trouvé pour faire passer la pilule !

    👌La solution : Parlez-lui dans un moment où il est réceptif, utilisez des messages écrits pour les choses importantes et ne prenez pas personnellement ses moments d’absence.


    Ce que le partenaire TDAH vit de son côté

    Si vous êtes la personne atteinte de TDAH dans le couple, vous avez sûrement conscience que votre mode de fonctionnement est déroutant pour votre partenaire. Et de votre côté, ce n’est pas toujours facile non plus !

    • La culpabilité : Oublier des choses, décevoir son/sa partenaire sans le vouloir… ça pèse sur le moral. 😟
    • L’impression d’être incompris(e) : « Mais pourquoi tu ne peux pas juste être plus organisé(e) ? »… Ah, si c’était aussi simple ! 🫠
    • Le besoin de stimulation : Une routine trop rigide peut devenir étouffante, et l’ennui, un ennemi redoutable. 👿

    Partenaire TDAH : Comment faire pour que la relation fonctionne ?

    Il est possible de maintenir son couple à flot tout en vivant avec un TDAH, rassurez vous.

    1. Accepter sa différence

    Un couple, c’est avant tout deux individus avec leurs forces et leurs faiblesses. Le TDAH apporte son lot de défis, mais aussi une immense créativité et une passion débordante. Accepter l’autre tel qu’il est, c’est déjà un énorme pas.

    2. Adapter la communication

    Il est important d’ajuster sa façon de parler et d’écouter. Posez des questions ouvertes, soyez clair dans vos attentes, et n’hésitez pas à reformuler. Et surtout : évitez les reproches constants, ils ne feront qu’augmenter la frustration des deux côtés.

    3. Trouver des compromis

    Si l’un est hyper-structuré et l’autre complètement dans l’instant, il faut trouver un terrain d’entente. Des outils comme des rappels automatiques, un calendrier partagé ou des routines légères peuvent aider à limiter les tensions.

    4. S’accorder du temps pour soi

    Être en couple avec un TDAH peut être intense. Si vous avez besoin de calme et de structure, n’hésitez pas à vous octroyer des moments seuls pour vous ressourcer. 🌳De l’autre côté, le partenaire TDAH peut aussi avoir besoin de liberté pour explorer ses idées sans contraintes.


    En bref !

    Vivre avec un conjoint TDAH, c’est une aventure pleine de rebondissements. Oui, il y aura des ratés, des oublis et des moments de frustration. Mais il y aura aussi de la spontanéité, de la passion et une autre façon d’appréhender le monde.

    Avec une bonne dose de compréhension, de communication et d’humour, cette relation peut être une vraie source d’épanouissement.

  • TDAH et HPI : quelles différences ?

    TDAH et HPI : quelles différences ?

    Le cerveau humain, cette magnifique machine, est parfois livré avec des options un peu spéciales. Parmi elles, le TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) et le HPI (Haut Potentiel Intellectuel).

    Les deux sont parfois confondus et pourtant, ces sigles n’ont rien à voir. Il est toutefois possible d’être HPI et aussi TDAH… Les deux peuvent cohabiter dans le même cerveau ! 😉


    Le TDAH : l’attention en freestyle

    Le TDAH, c’est un peu comme un navigateur web avec 47 onglets ouverts en permanence, dont trois jouent une musique qu’on n’arrive pas à localiser. Ce trouble touche la capacité de concentration d’un individu. L’hyperactivité peut être physique ou mentale. On parle alors davantage de « cogitation mentale ».

    Le TDAH peut se diviser en trois catégories :

    • Le type inattentif : le rêveur, celui qui décroche en plein milieu d’une phrase parce qu’il vient de se souvenir qu’il a oublié son parapluie en 2013…
    • Le type hyperactif/impulsif : celui qui parle trop fort, coupe la parole, bouge tout le temps et donne envie aux profs d’inventer des chaises de classe avec ceinture de sécurité (pour ne pas dire camisole…).
    • Le type mixte : un délicieux cocktail des deux précédents types. 🍸

    Le cerveau TDAH est une Formule 1… sans freins. Il capte tout, mais ne sait pas toujours quoi en faire.

    Résultat :

    • une difficulté à suivre un plan,
    • une tendance à la procrastination (parce que « oh tiens, une vidéo de chat qui joue du piano ! »)
    • et une gestion du temps approximative.

    Mais attention, le TDAH n’est pas dénuée d’intelligence ! ❌ Il a « simplement » du mal à s’organiser.


    Le HPI : un cerveau en surchauffe…

    Le Haut Potentiel Intellectuel, ou HPI, c’est un processeur ultra-rapide qui tourne à plein régime en permanence. Les personnes HPI ont un QI supérieur à 130 et une pensée dite « en arborescence », c’est-à-dire présentant des connexions ultra-rapides entre des idées.

    Une simple question sur la météo peut les emmener à une réflexion sur l’effet du changement climatique sur la migration des pingouins. Bref, ça part loin.

    Contrairement aux idées reçues, être HPI ne signifie pas forcément être un génie en maths ou résoudre des équations dans son bain façon Archimède. Il existe plusieurs formes d’intelligence :

    • logique,
    • verbale,
    • émotionnelle,
    • créative…

    Le point commun ? Une hypersensibilité accrue souvent associée à un sentiment de décalage avec les autres. Le HPI peut être un élève brillant… ou un cancre. S’il s’ennuie en classe, il décroche et finit par préférer les gribouillis aux leçons de grammaire. Certains se fondent dans la masse, d’autres sont perçus comme « bizarres » ou « prétentieux ».

    En réalité, ils sont juste câblés différemment.


    Les tests HPI et TDAH : des différences notoires

    Alors, comment savoir si on est TDAH, HPI, ou les deux ? Eh bien, ce ne sont pas les mêmes tests qui les diagnostiquent.

    • Le TDAH se détecte via des bilans réalisés par des neuropsychologues ou des psychiatres spécialisés. Ces tests évaluent l’attention, l’impulsivité et les fonctions exécutives (planification, organisation, contrôle des émotions… tout ce qui ressemble à une to-do list interne).
    • Le HPI est révélé par un test de QI (comme le WISC pour les enfants ou le WAIS pour les adultes). Ce test mesure différentes formes d’intelligence et compare les résultats avec la moyenne de la population.

    En résumé :

    1. Une personne TDAH a un problème de régulation de l’attention et du comportement.
    2. Une personne HPI est un individu présentant un quotient intellectuel supérieur à la moyenne nationale. Dans les deux cas, le cerveau bouillonne en permanence…

    Peut-on être TDAH et HPI en même temps ?

    Oh que oui ! C’est même assez fréquent. On appelle ça le « double profil » ou « HPI-TDAH ». Ces personnes ont un cerveau ultra-rapide mais avec un moteur qui cale souvent. Elles sont capables d’avoir des idées brillantes… mais oublient où elles ont mis leurs clés juste après.

    À l’inverse, on peut très bien être TDAH sans être HPI, ou HPI sans être TDAH. Il n’y a pas de règle absolue, chaque cerveau est unique.

    📍Notez que certains HPI présentant un trouble de l’attention ne sont parfois pas diagnostiqués haut potentiels intellectuelles du fait de ce trouble qui vient fausser les résultats du test. En outre, les petites filles sont bien moins diagnostiqués que les garçons.


    En bref !

    L’un a du mal à gérer ses fenêtres (TDAH), l’autre ouvre plein d’onglets en même temps (HPI). Parfois, les deux coexistent, ce qui donne un mélange explosif mais fascinant. L’important, c’est de comprendre comment fonctionne son propre système d’exploitation pour mieux vivre avec et exploiter ses forces.

    Parce qu’au final, ce sont souvent ces cerveaux qui changent le monde… à condition de ne pas oublier où ils ont posé leurs lunettes. 😉